The fade out lines
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The fade out lines

Une école unique. Un Ultimatum. Un duo arbitrairement imposé. Londres confronte Paris. La glace peut elle fondre les différents ?
 
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 Les ennuis commencent...

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Morgan E. Monaghan

Morgan E. Monaghan


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MessageSujet: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Lun 21 Sep - 21:25



Les ennuis commencent...

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Je levai les yeux sur la plaque d'or où était gravé le nom de mon père et qui annonçait son rang dans cette école. Et dire qu'un jour, mon prénom serait gravé à sa place. Personnellement, je préférais largement voir mon prénom et mon nom sur une médaille d'or ou sous le prénom d'un jeune talent que j'aurai entraîné et qui aurait gagné. Mais bon, j'avais eu la brillante idée de naître aîné dans une famille comme la mienne, ce qui revenait à avoir très mal choisi ma place de naissance. Mon petit frère Gabriel ne pourrait jamais devenir directeur de l'école. Parce qu'il était trop doué avec son violon, avec sa guitare, avec son piano, avec tous les instruments qu'il faisait vivre avec la passion qui émanait de ses doigts. Et puis, mon père ne lui laisserait jamais sa place. Parce que Gabriel ne verrait pas l'immense honneur que c'est. Je disais ça ironiquement. En fait Gabriel , lui aussi, n'était pas assez parfait aux yeux de notre père. Parce qu'il était devenu aveugle suite à une infection et que mon père était resté bloqué là dessus. Il n'avait pas vu les efforts qu'avait fourni mon petit frère pour réapprendre à jouer de tous les instruments sans pouvoir voir les cordes, les touches, les partitions. J'admirais mon petit frère pour ça et je pensais sincèrement que si Maëlle, sa sœur jumelle, n'avait pas été là, Gabriel n'aurait jamais réussi à récupérer son niveau et être promu à l'opéra de New York à seulement dix sept ans. Je l'admirais pour ça et parfois j'enviais la connexion qu'il y avait entre les deux. Ils étaient liés. Et j'avais toujours eu du mal à m'intégrer avec leur relation. Ils étaient mes derniers recours après le décès de maman. Mon père ne m'avait jamais réellement apprécié et les jumeaux étaient dans leur monde de théâtre et de musique. En plus de ça, j'étais gay. Ce qui ternissait encore plus l'image déjà pourrie que mon père avait de moi. Heureusement, quelques années après la mort de maman, il avait trouvé un nouvel amour. Johanna. Je l'adorais. Parce qu'elle m'avait aimé dès qu'elle m'avait rencontré. Et je l'avais aimé de suite aussi. En plus de ça, elle m'avait offert une petite soeur. Camille. C'était mon trésor. Même si le seul lien qui nous liait était cet homme qui se disait comme mon père seulement quand je ramenais des médailles. Je secouai la tête et me ressaisis, captant tous les regards dirigés vers moi et tous mes sacs, posé comme un abruti devant la porte du directeur. Je frappai et la voix grave de mon père m'invita à entrer. Il était assis derrière son immense bureau en bois, sa cravate parfaitement nouée autour de son cou et je sus directement que les nouvelles qu'il allait m'annoncer n'étaient pas de bonnes nouvelles. Tout était trop sollennel dans son bureau et je me sentis presque mal avec mon tank top trop grand et mon jean serré autour de mes jambes musclées.

"Tiens monsieur Monaghan, asseyez vous."

Je soupirai devant l'air présidentiel qu'il affichait. Tirant le fauteuil vers moi, je me laissai tomber dedans, montant mes genoux contre ma poitrine.

"Monsieur Monaghan, vos pieds!"

            Je soupirai à nouveau et laissai glisser mes vans bleu azur contre le cuir du siège avant de les laisser pendre dans le vide, bloquant mes mains sous mes cuisses.

"Qu'est ce qu'il y a papa?
-Directeur à l'école.
- Bon qu'est qu'il y a?
- je pense que tu as compris que les Chesnet venaient ici.
-Oui bah ça j'ai vu ouai! tu m'expliques pourquoi on se les coltine?
-Parce que les JO sont cette année et que les organisateurs ne veulent plus de nos familles si il y a encore des tensions. Ca nuit à l'image des deux écoles, et des JO.
-Attends, attends, attends! On ne pourra pas aller au JO? Je ne pourrais pas aller au JO?! Mais je suis séléctionné grâce à ma victoire aux championnats d'Europe!!
-Non mais attends Morgan! Il y a une solution...
-Laquelle?
- Ils nous ont demandé que l'ainé, toi, prépare un numéro spécial à présenter pendant la cérémonie d'ouverture.
-Mais c'est une nouvelle géniale ça!
-Non, enfin, tu ne devras pas être seul sur la glace.
-Ils m'ont trouvé un partenaire? Si c'est Brian Joubert, je suis d'accord.
-Non. C'est un Chesnet.
- Esteban est blessé. Il ne montera plus sur la glace.
-Je n'ai jamais parlé d'Esteban. J'ai discuté avec les parents Chesnet et ça ne me plait pas non plus mais tu vas devoir monter un numéro avec Cher Chesnet, le petit frère d'Esteban."



       Mon coeur s'arrêta de battre et il repartit frénétiquement, menacant de remonter dans ma gorge.

Cher Chesnet.

Son nom martelait ma tête et son rire, ainsi que son regard se mit à danser derrière mes paupières closes. Je connaissais Cher Chesnet. Comme tout gay qui se respecte. Je faisais de la gym à côté du patinage et je savais que ce mec était trois fois champion olympique junior. Il avait mon âge et un corps à se damner. Mais c'était aussi un sacré con, homophobe et cynique, qui tapait des crises de colère dès qu'il perdait. Il n'avait pas l'air de suivre les compétitions de patinage, il n'avait même pas été là le jour où son frère s'était cassé la figure et avait assassiné sa carrière en chutant. Je connaissais son visage, son caractère et son talent pour la gym mais je savais que lui ne me connaissait pas. Il ne devait connaître que mon prénom et encore je n'en était pas certain. Je voulus produire une réaction théâtrale mais je me rappelais que j'étais façe au directeur de l'école et que lien du sang ou pas, je pouvais perdre ma place dans l'école et aussi aux jeux Olympiques. Hors de question. Je me rassis correctement et posai les deux mains sur le bureau.

" Tu es sur que c'est avec lui que je bosse? on ne peut pas trouver une autre solution? Il ne patine même pas ce boulet de français!
-Ton langage Morgan Edward Monaghan!"


        Je soupirai pour la troisième fois et regardai mon père dans les yeux, essayant de capter un tant soi peu d'amour et de tendresse paternel dans ce regard azur froid que je connaissais trop bien.

"Il n'y a pas d'autres solutions. J'ai essayé de m'arranger et les Chesnet sont d'accord pour dire que cela va demander des efforts mais que vous en êtes capables. Je compte sur toi. Ta prestation pourrait donner un coup de fouet à la réputation de l'école. "


         Mon coeur battait trop vite, affolé à l'idée d'ouvrir les Jeux Olympiques à à peine vingt et un an, mais aussi à l'idée de travailler avec Cher Chesnet. J'allais répondre quelque chose mais quelques coups frappèrent et mon père demanda d'entrer. Mon pire cauchemar se dressa devant nous, un sac lâchement posé sur l'épaule, un air de victoire peint sur un visage fin et trop parfait pour être porté par un personnage aussi chiant que lui.

Cher Chesnet.

Mon futur partenaire. Génial.



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Cher S. Chesnet

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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Lun 21 Sep - 22:14



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En rentrant dans l'école, j'ai du admettre que c'est un endroit magnifique. Bâtiments suréquipés, parc intérieur typiquement anglais, ne manquent que les uniformes gris et on peut placardé un bel "Attention cliché" devant le portail d'entrée. Ce que Théo a du admettre, c'est qu'il n'y avait aucune chance pour que je me plaise ici. J'ai traversé la cour sans regarder personne, conscient de la curiosité des élèves à notre égard. Ciel trottinait derrière moi, son étui de violon à la main, le regard déviant sur tout ce qui portait jupon autour de nous. Et après il joue le sensible, pff. Eva avait ses patins attachés au sac. Marie ses chaussons de danse. Pour moi, ils s'exhibaient. Mais le pire de tout ça, c'était Esteban.
Bien assis dans le fauteuil que poussait ma mère, sa garce de fiancée à côté, il adressait de magnifiques sourires aux filles, ravi de son petit effet. Quel abruti. Une jolie petite bande nous a dévisagés avec hargne, et j'ai eu la brusque envie de frapper quelqu'un. Ca y est, je les hais. Je veux rentrer chez moi. Ou des parallèles, c'est chez moi aussi quand c'est sur des barres parallèles.

Maman nous a menés jusqu'au tableau des chambres universitaires et j'ai commencé à chercher mon nom. En tête de liste, forcément, je cumule un double C. Résidence Etudiante numéro 4. Cher Chesnet, Théoclès Chesnet, et là... Monaghan. Trois putains de Monaghans. Gabriel, Nolan, et Morgan. Puis d'autres garçons, qui mon petit doigt me le chuchote, sont leurs amis. Plus Ciel, mon petit frère, et..... QUOI ?! Esteban ?! Pourquoi Esteban ?! Pour rester pas loin de Melissa sans doute, bah oui elle a besoin de lui cette conne ! Comme si le gang Monaghan suffisait pas ! Morgan en plus... Je crois qu'il a fait un stage chez nous. Je m'étais dit que c'était une fille en entendant son nom et en fait... Bah en fait c'était pas si loin de la vérité. Moi j'ai un nom de fille, mais au moins quand on m'a devant les yeux on change d'avis. Alors que l'autre là...
Théo a fait un bruit bizarre. Je me suis tourné vers lui, et j'ai suivi son regard jusqu'à la bande de tout à l'heure. Qui nous regardait toujours comme des chewing-gum collés au trottoir.
"Vous voulez une photo ou quoi ?!
-Cher !!
-Laisses tomber, maman !"

Mon cousin lui a fait une gentille moue, et elle a baissé la tête. Mon frère a décidé de s'en mêler.
"Tu lui parles pas comme ça, Cher.
-La ferme toi, t'as pas de leçon à me donner. Sans toi toute cette merde me concernerait pas !
-C'était un accident ! Les agents d'entretien n'avaient..
-Te fatigues pas. T'étais sec, comme d'hab. C'est tout. Alors ai au moins la décence de fermer ta grande gueule d'enfoiré, et reste le plus loin possible de moi ! Je vais faire un tour."

J'ai tourné les talons, et Esteban n'a rien ajouté. De toute façon, il valait mieux en rester là. La dernière fois, il avait fini avec une commotion et moi dans un camp de redressement, alors qu'il était en état de se défendre. Mes parents ne comprenaient pas mon comportement. Ils n'acceptaient pas. Un pas léger suivi le mien, et ça aussi me fit sortir de mes gonds.
"Il me semble pas t'avoir convié Théoclès."
Il s'est arrêté. Je pouvais presque sentir sa peine dans mon dos. On ne s'est jamais disputés avant. Mais ce qu'ils essaient de me faire, je ne peux pas le leur pardonner. Visiter me calmera les nerfs. Malheureusement, être tranquille semble antithétique en Angleterre.
Cher Chesnet est attendu au bureau du directeur, Cher Chesnet s'il-vous-plait." a fait quelqu'un dans le micro de l'école.
"Ooh, super..."
Une fille avec un violoncelle m'a regardé curieusement, et j'ai choisi de l'ignorer. Vraiment, la France me manque. Et dire que je vais devoir remettre des patins à glace. Je déteste ce sport. Je le déteste. C'est dangereux, anti-virilité au possibilité, glacial, ennuyeux. Mais surtout dangereux. Et je sais ce que je dis. Ca fait des années que je ne m'approche plus des patinoires. Douze ans. J'ai peur, j'ai pas honte de l'avouer. je suis pétrifié, et je pensais que personne ne me ferait jamais chier avec ça. Surtout dans ma famille. Je croyais mal.
La direction est à l'opposé de l'entrée. Malin, hein ? Typiquement pas français. Les élèves ont continué de me dévisager pendant que je marchais dans les couloirs, bonjour la discrétion. Si je dévisageais les filles comme ça à Paris, je serais le roi des receveurs de baffes. Les anglaises sont totalement abruties, à les voir faire. J'en étais là de ma réflexion quand j'ai dépassé une certaine porte entrouverte, et que j'ai su que j'allais être en retard. La salle de gym des collégiens. Je suis resté là, longtemps, à fixer la salle avant que mon regard ne dévie sur la silhouette du vrai gymnase. L'un des plus grands d'Europe. Un jour, à treize ans, j'ai gagné une médaille d'or par équipe ici. Je n'ai jamais oublié cet endroit. J'aurais pu y étudier si Esteban.. Une rage sourde m'a retourné l'estomac. Je me suis arraché à la salle de gym, et j'ai continué jusqu'à la direction, sans me presser. Je ne vois pas l'intérêt de faire bonne impression, je les hais, ils me haïssent.
En avançant, j'ai rajusté la position de mon marcel XXL qui glissait de mes épaules, et vérifié l'état de mes cheveux. Chose stupide vu qu'ils sont courts, genre très courts. Arrivé près du bureau, la première information que mon cerveau à captée, c'était les hurlements indignés derrière la porte. Si je suis resté à attendre poliment ? Non. J'ai coincé la bretelle de mon Eastpack vert fluo sur mon index et mon majeur, continué de mâcher mon chewing gum, et poussé la porte après deux rapides coups dessus. Et il était là, Monaghan, celui du stage. Avec ses airs de grande folle et son prénom ridicule. Et son père. Et ça ne m'étonnait même pas que la crise soit de son fait.
"Je dérange ? Y m'semblait être en retard pourtant.
Pas d'excuses. Quoi encore ? Je ne suis pas là par choix. Hors de question de jouer les gosses bien éduqués. Si ça ne leur va pas, je rentre chez moi. Je me fous des JO. Moi, je suis gymnaste. La glace m'a tout pris, je n'ai pas de comptes à lui rendre. Je referme la porte derrière moi, et m'avachi dans le fauteuil à côté de Monaghan junior, abandonnant mon sac par terre, à moitié ouvert et renversé sur le sol.
"Bon, alors, vous voulez quoi ? Me reprenez pas je vous parlerais pas gentiment ou poliment, je suis même pas poli avec mes propres parents allez allez vous faire foutre. Pourquoi je suis dans votre bureau a neuf heures et demi du matin ?



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Cher S. Chesnet

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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Mar 22 Sep - 2:21



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J'ai toujours su que les Monaghan avaient un gros souci mental, du genre ils sont lents, enfin je sais pas mais c'est consternant. En prenant place sur le fauteuil, je noue mes bras derrière ma nuque, et adresse un regard tout à fait hautain au directeur, peut être même carrément moqueur. Politesse ? Tenue ? Dignité ? Mon vocabulaire ne compte pas ces nuances là, je vais devoir le décevoir. Mon regard glisse vaguement sur Monaghan version junior, et je ne peut réprimer un reniflement  méprisant. Avant de me retourner vers le directeur et sa dégaine de pingouin mal baisé.

"Je vois pas ce que j'ai fait de mal, moi. Que les choses soient claires, je suis aux dernières nouvelles majeur, et libre de mes actions. J'ai pas demandé à être traîné ici, j'ai pas choisi, je l'ai fais parce que ma famille y tenait mais si vous voulez tout savoir, je me fous de ce qui peut vous arriver à tous. Monaghan ou Chesnet. Les JO ne m'intéressent pas, si vous n'y allez plus ça n'est pas mon problème. Donc de un, non je ne serais pas convenable et de deux, non je n’ôterais pas cet air supérieur de mon visage. Vous savez pourquoi ? Parce que je le suis. Je ne suis pas l'esclave de mes désirs de réussite, l'ombre me va très bien. Ai-je été clair, directeur ?"

Une bulle rose enfle entre mes lèvres, et éclate dans un bruit sec, alors que j'hausse un sourcil à l'attention de Monaghan père. On dirait bien que personne n'a été prévenu à mon propos. J'aurais dû m'en douter, pourquoi mes parents iraient ils dire à leurs pires ennemis que le fils qu'ils leur envoient est un délinquant récidiviste jugé pour vol, fraude fiscale mineure et passage à tabac répétés ? D'un autre côté ça ne serait encore pas leur faute, ben non, non ! C'est Chris, c'est lui qui me manipule et etc etc, mes amis sont des sales types, j'en passe et des meilleures. Je me penche en avant, pose un coude sur lu bureau, soutenant ma tête et adresse un regard faussement innocent au géant qui me fait face. Monaghan fils s'est recroquevillé sur son fauteuil. Quoi, il flippe ou quoi ? Son paternel n'a rien d'impressionnant, je trouve. Mais bon, je n'ai peur de personne alors bon... Peur des choses oui, des gens, non.

"Et j'avais bien l'intention de vous écouter, soyez attentif un peu. Donc je réitères ma question précédente... Qu'est-ce que je fous dans votre putain de bureau à neuf heures et demi du matin le jour de mon arrivée ?"



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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Mar 22 Sep - 22:58



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"Que ça soit bien clair Monsieur Chesnet, je ne suis pas votre ami, ni quelqu'un de votre famille. Vous êtes ici façe à un des membres des compétitions et de la direction européenne des sports et notamment de la gymnastique, aérienne, au sol et tout ce qui s'en suit. J'ai le pouvoir de vous bannir définitivement de tous les gymnases européens et de bannir vos entraineurs. J'ai cru comprendre que vous aviez un entraîneur personnel et qu'il tient à son métier. Alors vous baissez d'un ton, est ce que j'ai été clair?"


Mon père fixa Cher de son regard le plus noir et je sais que si il s'était adressé à moi, j'aurai au le réflexe de courir dans ma chambre chercher ce que je cachais pour pouvoir le faire.Je sais que je ne devrais plus le faire parce que Nolan va finir par s'en apercevoir ou même Gabriel et Maëlle. Ou Camille lorsqu'elle vient dormir avec moi le soir mais je ne peux pas m'arrêter. Mon coeur commença à taper dans ma poitrine et je voulus me lever. Plus j'y pensais, plus mon coeur battait fort. Il fallait que je le fasse.J'amorçai un mouvement pour me redresser et quitter le bureau à toute vitesse quand mon père se tourna vers moi et me fit signe de m'asseoir. Mes mains commencèrent à trembler mais je les coinçai de nouveau sous mes cuisses pour me calmer, pensant à Nolan me soufflant de respirer et imitant une respiration calme pour que je calque la mienne dessus.

"Donc, maintenant que j'ai été clair, je vous ai convoqué pour vous annoncer que vous travaillerez ensemble. Vous avez été sélectionnés pour ouvrir les JO qui se tiennent à Londres cette année alors vous allez travailler ensemble et atteindre l'excellence, ai je été clair?"



Oui papa bien sur. Mon cauchemar ne commence pas, il continue.



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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Mer 23 Sep - 14:51



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****

Parfois je ne peux juste pas me contrôler, pas penser, je bouge avant de me rendre compte que j'ai commandé à mes muscles de se mettre en mouvement. Ce qui arrive en même temps que je réalise qu'en fait, ce type n'a vraiment pas du tout été prévenu. Le fauteuil sur lequel j'étais assis valdingue derrière moins sous le choc de ma portée en avant, et s'étale par terre dans bruit sourd de raclement et de plastique brisé. Je vois Monaghan se tortiller nerveusement à sa place, mais sans vraiment en prendre la mesure. Mes paumes claquent sur le bureau, je sens mon cœur battre à un rythme effréné, je peux presque entendre Théo hurler qu'il faut que je redescende. Ça me désole pour lui. Je crois.

Bosser avec votre fils, c'est une blague ?! Je crois qu'on se comprend pas vraiment là Monaghan ! Il est absolument hors de vue que je bosse quoi que ce soit avec lui, et encore moins sur des patins à glace ! Je me fous de qui vous êtes ! Mon entraîneur il est déjà plusieurs fois médaillé aux JO d'une part, et d'une autre je vous interdis de mêler des innocents à ces histoires ! Que je paye les frais de mon insolence d'accord mais ne vous avisez surtout pas de toucher Chris ou je deviens votre pire cauchemar vous pigez ??!! Y a que vous et ces abrutis qui me servent de famille qui sont sur le pied de guerre ! Pas moi ! Votre excellence, vous pouvez vous la mettre où je pense et pleurer bien comme il faut pendant qu'elle agitera son mouchoir d'au revoir ! Je rentre à Paris, j'en ai assez là !

Je ramasse mon sac d'un geste sec, remerciant le ciel qu'il ne se renverse pas dans un moment pareil parce qu'habituellement ça m'arrive à chaque fois, et redresse le fauteuil vivement. Si je n'étais pas sobre, je pense que je serais déjà en train de réduire tout le contenu de la pièce en miettes. Pas en train de trembler de haine et de peur pour mon entraîneur et l'équipe. C'est qui ce mec ? C'est ça le milieu sportif dont tout le monde se gausse ? Faire payer les gens par procuration, en sanctionnant leurs proches plutôt qu'eux ? On est où là ?! La porte du bureau claque si brutalement que je sens mes veines vibrer, et je me laisse immédiatement tomber contre le mur le proche, la respiration écourtée par ma colère, répétant des mantras pour me calmer. Penser à mon éducatrice, qu'est-ce que dirait Emilie, allez. Choisi une pensée, fixe toi dessus, quelque chose de calme, allez. Je vais les tuer !! C'est pas des pensées calmes ça Cher putain !

Agacé, je retourne ma fureur contre le mur, et ramène ma main à ma poitrine en un glapissement rageur, les doigts contractés par la douleur subite, un chapelet de jurons s'écoulant continuellement de mes lèvres. Un duo d'élèves traverse le couloir en me jetant des regards interloqués, et je ne peux pas les blâmer. Le type fou furieux qui tape dans le mur et se met à jurer en français, elles doivent se demander si c'est ça le clan maaagnifique clan Chesnet. Ce qui n'est pas le cas. Je vais tous les tuer. Tous.

Je fixe la porte du bureau, attendant Monaghan Junior, j'ai deux mots à lui dire. Quel... Putain. Vraiment, je vais tuer quelqu'un aujourd'hui. J'ai quitté Paris il y douze heures, et je suis déjà complètement perturbé. Médocs décalés d'une heure, atmosphère stressante, c'est pas pour moi. Il me faudrait une clope. Ouais, c'est ça. Une bonne Marlboro...



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Morgan E. Monaghan

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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Mer 23 Sep - 22:42



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Mon père se rassoit en soupirant alors que la tornade rousse - soldat- sac gay vert fluo vient de sortir de son bureau en claquant la porte. Pauvre porte. Il me lance un regard noir et de mauvais souvenirs refont surface. Comme quand j'était petit,je ferme les yeux en essayant d'enlever toutes ces images qui valsent sous mes paupières closes, tous ces sons qui bourdonnent. Mes mains tremblent de plus en plus et j'ai du mal à ne pas penser à ce que j'ai caché dans la double poche de mon sac à dos. Il y en a même une dans la coque de mon portable. J'envisage sérieusement de courir me cacher quelque part pour pouvoir me calmer mais l'interphone du bureau sonne et la voix de ma belle mère retentit.

"Coucou chéri. Est ce que je peux passer?"


Mon père me jette un regard glacial et je comprend très vite l'allusion. Ok je dégage. Je saute sur mes pieds, soulagé de voir que mes jambes tremblent un peu moins depuis que Cher est sorti du bureau et me précipite vers la porte.

"Morgan?"

Je me retourne vers mon père, les épaules voûtées et me force à inspirer et expirer du mieux que je peux, comme Nolan me l'a montré.


"Oui?
-Tu n'as pas pris tes affaires."


Je me tourne vers mon siège et me rend compte que j'ai oublié de récupérer mon sac de voyage, mes patins ainsi que le violon de Gabriel qui m'a demandé de lui amener à la résidence.

"Oh oui pardon Papa.
-Directeur.
-Oui pardon.
-Tu peux disposer maintenant.
-Au revoir."


Je me précipite en dehors du bureau, pensant à mon coeur qui tape trop fort dans ma poitrine quand mon regard se pose sur des cheveux acajou que je reconnais trop bien. Cher.

Oh non...


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Dernière édition par Morgan E. Monaghan le Dim 27 Sep - 0:25, édité 1 fois
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Cher S. Chesnet

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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Jeu 24 Sep - 13:14



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****

Avant que vous ne demandiez, non, je n'ai pas gentiment attendu d'être en dehors des murs pour tirer une cigarette du paquet qui dort en permanence dans la poche de mon treillis. Ni pour porter la flamme de mon zippo près de cet agent destructeur qui régit ma vie, particulièrement en situation de stress ou de rage. J'ai simplement ouvert une fenêtre. C'est la seule chose qu'Emilie a interdit aux gardiens du camp de redressement de m'interdire. Elle leur a dit que si je ne pouvais pas me calmer avec la cigarette, je risquais de tuer un de mes camarades. Rien que pour ça, je dois des choses à cette fille.

Le goût familier du tabac ne met pas beaucoup de temps à faire son effet, et je laisse mes muscles de délier peu à peu, évacuer les toxines de l'adrénaline. Il est dix heures, j'ai encore trois heures à tenir avant le lithium. Putain. Dire que ça va être comme ça pendant quarante ans.

Le bruit de la porte du bureau s'ouvrant et se refermant attire immédiatement mon attention, et je me retourne pour faire face à un patineur complètement à l'ouest, une expression bizarrement inquiétante peinte sur son visage. On dirait bien que les relations avec le paternel sont pas au beau fixe. Je porte encore une fois ma cigarette à mes lèvres, et observe juste un instant le jeune homme avec qui on veut me mettre en duo. Conclusion ? Ils délirent.

"Monaghan... Tu vas quelque part à cette vitesse de croisière ? On dirait que tu as le diable aux trousses avec cette tête là...

Tout en parlant, je me rapproche de lui jusqu'à coller ma poitrine à la sienne, ravi de constater qu'on a exactement la même taille. Sauf qu'il est bien moins sûr de lui, je trouve. Comment un mec pareil peut il être aussi réputé dans le milieu sportif ? On dirait un chaton abandonné qui rencontre l'Homme pour la première fois de sa vie. Oui, je crains aux comparaisons. Sans commentaires. Le nez à deux millimètres du sien, j'étends mon bras derrière son oreille et la plaque au mur. Je dois reconnaître que ce type va me donner du fil à retordre dans mes convictions.

"Tu fuis ? Je te savais pas comme ça... Cette cérémonie olympique, ça compte vraiment pour toi hein ? C'est mignon. J'espère que le comité te trouvera quelqu'un d'autre pour jouer avec toi. L'aéroport le plus proche, tu crois qu'il a un avion pour Paris ?

Un sourire carnassier étire mes lèvres, sournois, et je recule d'un seul pas pour tirer sur ma Marlboro qui se consume lentement avant de souffler la fumée bleutée au visage de l'anglais. S'il me frappe, je le bute. S'il me frappe pas... Et ben je suis dans la merde parce que ça risque de piquer ma curiosité au vif.



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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Dim 27 Sep - 0:21



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Je regarde les yeux verts de Morgan me faire façe et une idée me vient à l'esprit. Il ne sait pas ce qu'il joue en s'approchant de moi d'aussi près. Il ne sait pas la vie que je mène, il ne connaît pas le Morgan qui vit la nuit. Il va perdre à ce jeu qu'il n'a même pas conscience de lancer. Pour lui, c'est un défi, moi c'est un jeu. Un jeu tout simple auquel j'ai déjà joué et auquel j'ai toujours gagné. Je laisse Cher me souffler sa fumée sur le visage et lui sourit, le sourire que je réserve aux gens que je méprise, pour leur dire qu'ils ne me font pas peur. Je choppe sa cigarette et en inspire un grand coup avant de laisser mes doigts glisser le long de ses côtes, dans l'échancrure de son tee shirt bien trop grand pour lui. J'approche ma bouche de son oreille et souffle.

"Tu ne sais pas à quoi tu joues Chesnet. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas de quoi je suis capable. Tu risques d'être surpris. J'ai hâte de te voir dans ton justaucorps Gorgeous"

Ma voix est grave et posée, comme celle que j'utilise au Newton Castle. Je laisse ma bouche trainer sur son cou, dépose un baiser sur sa peau et ressert les doigts sur ses abdos. Un dernier baiser, un dernier toucher et je m'éloigne, les mains dans les poches, mes affaires derrière moi, un air bien trop fier peint sur le visage.


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Cher S. Chesnet

Cher S. Chesnet


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MessageSujet: Re: Les ennuis commencent...   Les ennuis commencent... Icon_minitime1Mar 29 Sep - 23:28



Les ennuis commencent...

- feat. Morgan E. Monaghan -



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Morgan Monaghan a beaucoup de chance. Il doit y avoir un ange qui veille sur lui, je ne vois que ça. Car heureusement pour lui, il s'éloigne de moi avant que je ne reprenne mes esprits pour l'envoyer en arrière. Mais dans sa chance, il a un malheur plus grand que s'il m'avait laissé l'occasion de simplement le pousser en arrière. La sensation de ses lèvres, ses mains et son souffle envoie un frisson dans mes muscles, et je comble la distance qu'il a commencé à instaurer.

Mon coude passe autour de son cou, tire sa tête de côté et je saisi son bras pour l’entraîner au sol en crochetant son genou sans le lâcher pour éviter qu'il ne se blesse. Il se retrouve à plat ventre,  son bras tordu à l'indienne coincé entre mes mains et mes genoux. Personne ne se défait facilement de cette prise, sauf les grands maîtres. Les vrais, ceux qui sont ceinture rouge, pas moi.

"Vraiment ? Je peux te retourner l'affirmation Monaghan, t'as pas idée de ce que tu vas affronter. Bonne journée, darling..."

Je recule d'une poussée sur son bras, m'éloignant rapidement de quelques dizaines de mètre en lui envoyant au passage son sac tombé dans l'action sur les jambes. Oui, je suis encore un peu conciliant. Je lui adresse un regard suffisant et satisfait, et quitte le couloir en réprimant les frissons d'excitation malvenue qui agitent mes muscles. Putain, comment peut on humainement être aussi sexy bordel ?! Quel enfoiré. Une belle journée de merde à l'horizon, vraiment. Je hais cette endroit.



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